Au deuxième trimestre de 2024, le secteur belge des fonds a noté une progression de +1,6 % et ce, principalement sous l’impulsion des hausses de cours enregistrées sur les actifs sous-jacents, complétées par de légères souscriptions nettes. Fin juin 2024, l’actif net des fonds commercialisés publiquement en Belgique atteignait 292,5 milliards EUR.

Les fonds investissant dans des titres à revenu variable ont connu des hausses de cours de leurs actifs sous-jacents durant le deuxième trimestre, mais ont enregistré en revanche de légers remboursements nets.

Les fonds qui investissent en titres à revenu fixe présentent une image inverse. Ainsi, ils ont enregistré des baisses de cours sur leurs actifs sous-jacents au deuxième trimestre, mais ont en revanche connu d’importantes souscriptions nettes.

Premier semestre

Fin 2023, l’actif net des fonds commercialisés publiquement en Belgique atteignait 271,9 milliards EUR. Au cours du premier semestre de 2024, le secteur belge des fonds a enregistré une progression de l’actif net, principalement sous l’impulsion de hausses des cours enregistrées par les actifs sous-jacents, complétées dans une moindre mesure par des souscriptions nettes. De ce fait, l'actif net des fonds distribués publiquement en Belgique était, fin juin 2024, supérieur de 7,6 %, soit 20,6 milliards EUR, à celui de fin 2023. Plus de 95 % de ce mouvement s'expliquent par les hausses de cours enregistrées sur les actifs sous-jacents.

Prévisions troisième trimestre 2024

Sur la base des indications provisoires pour le troisième trimestre de 2024, il est noté une croissance persistante de l’actif net du secteur belge des fonds. 

Par marché belge des fonds, il faut entendre « l’actif net des fonds de droit belge et de droit étranger commercialisés publiquement en Belgique ». Dans ce cadre, BEAMA prend en compte toutes les classes d’actions des fonds publics susceptibles d’être commercialisés en Belgique.  

L’analyse de BEAMA indique que l’actif net des fonds commercialisés publiquement en Belgique a augmenté de 4,7 milliards EUR, soit de +1,6 %, au cours du deuxième trimestre de 2024. Les fonds commercialisés publiquement en Belgique représentaient ainsi 292,5 milliards EUR fin juin 2024.

La hausse du marché belge des fonds au cours de la période allant d’avril à juin 2024 tient majoritairement aux hausses des cours enregistrées sur les actifs sous-jacents au cours de cette période, lesquelles sont complétées par de légères souscriptions nettes.

La demande persistante de fonds suggère que les investisseurs belges restent pour l’instant toujours confiants dans les fonds et sont conscients des coûts d’opportunité liés aux différentes formes d’épargne et d’investissement.

L'évolution au premier semestre 2024 du marché belge des fonds, qui se compose principalement de portefeuilles d'investissement diversifiés à l'échelle internationale, ne peut être dissociée du contexte économique mondial et des tensions géopolitiques accrues.

L'inflation dans l’Union européenne au cours du premier semestre de 2024 a continué de diminuer par rapport au pic de 2022. Cette baisse est principalement due à la diminution des prix de l'énergie. Selon la BCE, les projections de l'inflation dans la zone euro s'établissent à 2,5 % en 2024 et prévoient une nouvelle baisse à 1,9 % en 2025 et 2026.

Une baisse de l'inflation entraîne généralement une hausse des cours des actions et des obligations. En effet, lorsque l'inflation diminue, les banques centrales réduisent souvent le taux d'intérêt pour stimuler l'économie. En outre, un taux d'intérêt plus bas permet aux entreprises d'emprunter plus facilement de l'argent et d'investir dans leurs activités, d'une part, et rend les obligations nouvellement émises moins attrayantes, car elles offrent des rendements inférieurs à ceux des obligations existantes, d'autre part. Par ailleurs, la baisse de l'inflation s'accompagne d'une augmentation du pouvoir d'achat des consommateurs, ce qui est positif pour les entreprises et leur valorisation.

Ces augmentations des cours (= hausses de cours des actifs sous-jacents) ont également été observées dans les fonds commercialisés en Belgique.

En outre, les marchés financiers et les investisseurs ont anticipé les réductions de taux d'intérêt prévues par les banques centrales du monde entier, ce qui a entraîné une augmentation de la demande de titres à revenu fixe. Cet effet est également perceptible sur le marché belge des fonds, étant donné les souscriptions nettes dans les fonds investissant principalement dans des titres à revenu fixe.

La forte croissance du marché belge des fonds au premier semestre 2024 est donc due au rebond des marchés d'actions et d'obligations. Cela a permis à toutes les classes d'actifs d'afficher des résultats positifs durant la période allant de janvier à juin 2024.

C’est ainsi que le secteur belge des fonds a progressé de 20,6 milliards d'euros, soit +7,6 % au premier semestre de 2024. Plus de 95 % de cette augmentation tiennent aux hausses de cours enregistrées par les actifs sous-jacents, le reste étant dû aux souscriptions nettes dans des fonds investissant principalement dans des titres à revenu fixe. Ce mouvement est également confirmé par les données statistiques de la BNB.

Sur la base des indications provisoires dont dispose BEAMA, pour le troisième trimestre de 2024, il est noté une croissance persistante de l’actif net du secteur belge des fonds.

Dans le groupe des fonds investissant majoritairement en titres à revenu variable (comme les fonds d’actions), ce sont uniquement des tendances à la hausse qui ont été enregistrées durant le deuxième trimestre de 2024. Ces augmentations sont essentiellement imputables aux hausses de cours enregistrées sur les actifs sous-jacents.

L’actif en Belgique des fonds d’actions a augmenté de 2,7 milliards EUR, soit de +2,8 %, au cours de la période allant d’avril à juin 2024. Cette hausse est intégralement imputable à des hausses de cours sur les actifs sous-jacents. Fin juin 2024, l’actif des fonds d’actions atteignait 99,1 milliards EUR. 

 La catégorie des fonds mixtes (fonds d’épargne-pension inclus) a augmenté de 1,3 milliard EUR, soit +1,0 %, au cours du deuxième trimestre de 2024. Cette augmentation est imputable pour un peu plus de 50 % aux hausses de cours enregistrées sur les actifs sous-jacents et pour un peu moins de 50 % aux souscriptions nettes à concurrence de 0,6 milliard EUR. L’actif commercialisé des fonds mixtes atteint ce faisant 134,3 milliards EUR à fin juin 2024.

Les fonds mixtes ont connu un succès croissant ces dernières années et, depuis 2015, ils représentent la principale classe d’actifs. Du fait de leur politique d’allocation active, ils conviennent très bien à une politique de ventilation des risques dans le cadre de la MiFID II : ils se prêtent parfaitement à un ajustement du produit au profil de risque des clients.

Dans la catégorie des fonds mixtes, les fonds d’épargne-pension ont enregistré un quasi statu quo au deuxième trimestre de 2024 compte tenu de leur progression à hauteur de 25 millions EUR, soit +0,1 %. Fin juin 2024, l’actif net des fonds d’épargne-pension représentait 25,7 milliards EUR. Durant le deuxième trimestre de 2024, les fonds d’épargne-pension ont enregistré des remboursements nets à hauteur de 60 millions EUR.

Au deuxième trimestre de 2024, les fonds avec protection du capital ont enregistré une progression, représentant un encours de 2,7 milliards EUR fin juin 2024.

Sur l’ensemble du premier semestre 2024, les actifs nets des fonds qui investissent principalement dans des actifs à revenu variable ont augmenté de +8,7 %, soit 19,0 milliards EUR.

Dans le groupe des fonds investissant majoritairement en titres à revenu fixe, l’actif des fonds obligataires commercialisés en Belgique a augmenté de 0,6 milliard EUR, soit de +1,1 %, durant le deuxième trimestre de 2024 et représentait ainsi, fin juin 2024, un montant de 50,5 milliards EUR. Cette progression est intégralement imputable aux souscriptions nettes.

L’actif net des fonds monétaires ou fonds du marché monétaire a légèrement progressé de 0,1 milliard EUR, soit +1,2 %, entre avril et juin 2024, passant fin juin 2024 à 5,6 milliards EUR.

Sur l’ensemble du premier semestre 2024, les actifs nets des fonds investissant majoritairement en actifs à revenu fixe ont progressé de +3,0 %, soit 1,7 milliard EUR.

Selon les gestionnaires d'actifs, plus de 4/5 des actifs distribués en Belgique sont classés comme fonds SFDR article 8 ou article 9. Ici, l'investisseur intéressé par un certain degré de durabilité peut choisir parmi 1.226 fonds différents.

Fin juin 2024, les fonds publics de droit belge représentaient un actif net géré total de 219,3 milliards EUR. Au même moment, les fonds d'épargne-pension représentaient environ 1/8 des fonds publics de droit belge.

Le calcul du rendement moyen des fonds d'épargne-pension sur une base annuelle au 30 juin 2024 donne le résultat suivant :

BEAMA a mis au point un tableau de bord des fonds d’épargne-pension qui figure en annexe de ce communiqué. Grâce à ce tableau de bord, nous disposons d’un aperçu synoptique, sur une base trimestrielle, des chiffres clés relatifs aux fonds d’épargne-pension du troisième pilier ainsi que de leur évolution. 

Depuis la publication des Arrêtés royaux d’exécution au Moniteur belge du 18 décembre 2007, des véhicules d'investissement peuvent être développés sur mesure pour les investisseurs institutionnels, et ce, sous la forme d'« OPC institutionnels à nombre variable de parts ». Ces fonds institutionnels sont des fonds non-publics qui doivent être déclarés auprès du SPF Finances.

Ces fonds institutionnels ne doivent pas être confondus avec les fonds publics possédant des classes d’actions non retail, qui sont inscrits auprès de la FSMA.

Fin juin 2024, les 104 compartiments institutionnels de droit belge représentaient un actif net de 27,1 milliards EUR. Ces fonds attirent de nombreux investisseurs institutionnels du fait notamment qu'ils permettent de donner de la profondeur aux marchés institutionnels dans le domaine des actifs financiers et de la constitution de pension.

De plus amples informations peuvent être obtenues via la représentation pour BEAMA : 

• M. Marc Van de Gucht, Directeur général BEAMA 

(02 507 68 72 – marc.van.de.gucht@febelfin.be) 

• Auprès des services de BEAMA (info@beama.be) 

Ou via les contacts de presse généraux de Febelfin : 

• Service de presse Febelfin 
  (02 507 68 31 – press@febelfin.be) 

Ces statistiques et d’autres relatives au secteur des OPC sont disponibles sur le site internet de BEAMA (https://www.beama.be/) sous la rubrique « Statistiques ».