Présidence tournante : la présidence du Conseil de l'UE passe à la Suède

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Depuis janvier, la Suède assure pour la troisième fois depuis son adhésion à l'UE la présidence du Conseil. Elle prend ainsi le relais de la République tchèque, constituant le dernier maillon du trio de présidences France - République tchèque - Suède. Comme pour toutes les présidences, la neutralité sera de mise mais la Suède disposera de la marge nécessaire pour fixer certaines priorités. Les Suédois présideront environ 2.000 réunions de l'UE au cours des prochains mois.

 

Le gouvernement suédois est composé de deux partis de centre-droit : les chrétiens-démocrates (Kristdemokraterna) et les libéraux (Liberalerna), soutenus par les démocrates de droite (Sverigedemokraterna). Ces derniers ne participent donc pas au gouvernement mais offrent leur soutien au parlement en échange d'un droit de regard.

Les ambitions suédoises ont été fortement influencées par l'invasion russe en Ukraine et ses conséquences géopolitiques et économiques. Les grandes priorités de la présidence sont axées sur la sécurité, la résilience et la prospérité. La présidence suédoise accordera une attention particulière à la compétitivité des entreprises européennes. Elle voit d’ailleurs dans la transition numérique de grandes opportunités pour les entreprises de renforcer cette compétitivité.

Certains dossiers complexes et importants pour le secteur financier attendent encore les représentants suédois. La présidence suédoise devra ainsi œuvrer particulièrement à trouver un accord entre le Conseil et le Parlement européen à propos du Banking Package et de la législation sur l'intelligence artificielle, deux dossiers dans lesquels les tensions sont parfois vives au niveau européen. En outre, la Suède a indiqué qu'elle se concentrerait également sur certains dossiers spécifiques : la directive sur la taxation de l'énergie, la TVA à l'ère du numérique, la directive sur la performance énergétique des bâtiments et la législation sur le point d'accès unique européen (en anglais, ESAP). La présidence s'attachera aussi à lutter contre la fraude et à combattre les délits fiscaux.

Par ailleurs, la présidence suédoise sera également amenée à gérer certains nouveaux dossiers législatifs, sur lesquels elle devra commencer à travailler au sein du Conseil. Parmi ces dossiers majeurs, les plus importants seront l'amélioration du cadre d'investissement de détail (Retail Investment Framework), la révision de la PSD2 (l'actuelle directive sur les paiements) et la nouvelle législation sur la finance ouverte.