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Un mauvais score énergétique a souvent des répercussions directes sur le portefeuille des consommateurs et consommatrices . Il en résulte par exemple des factures de gaz et d'électricité élevées. Mais que se passe-t-il si une maison peu écoénergétique est mise sur le marché ?
Comme l’explique Ivo Van Bulck, Directeur chez Febelfin, le secteur de l'immobilier devra de plus en plus tenir compte du score PEB.
"Désormais, le secteur de l'immobilier doit prendre davantage en compte un nouveau facteur déterminant, important et sous-estimé : la valeur négative des habitations existantes aux performances énergétiques médiocres."
Demain, l'efficacité énergétique d'un logement contribuera à déterminer sa valeur. Les prêteurs incluront le score PEB dans leur politique de crédit. La valeur des maisons ayant un score PEB élevé risque de subir une forte dégradation, car les investissements obligatoires en matière d'efficacité énergétique pèseront sur le prix d'achat.
Les agents immobiliers, les évaluateurs et les acheteurs doivent donc être conscients de l'importance du score PEB. Ce n'est qu'en en tenant compte dans l'évaluation des biens immobiliers que l'on disposera de ressources financières suffisantes pour réaliser les investissements énergétiques nécessaires après l'achat, comme l'exige le gouvernement. Ce n'est qu'à cette condition que nous pourrons peut-être atteindre les objectifs climatiques.
La combinaison d'une valeur d'achat trop élevée pour un logement mal noté et de l’obligation de consentir des coûts de rénovation importants après l'achat conduirait à des demandes de crédit excessives qui pourraient dépasser la capacité de remboursement des ménages.
Il incombe aux prêteurs de garantir un marché du crédit sain, ce qui pourrait entraîner davantage de refus de crédit. Or, personne n’y a intérêt.
Les secteurs de l'immobilier et du crédit doivent donc continuer à collaborer intensément pour que nos marchés du logement et du crédit restent fondamentalement sains. Attaquons-nous ensemble aux objectifs climatiques.