Message d'accueil de Michael Anseeuw - Journée d'Inspiration Banque accessible

Tenez-vous au courant des dernières avancées dans le secteur

Bonjour à toutes et à tous,

 

Et bienvenue à cette toute première journée d'inspiration de Febelfin. Une journée placée sous le signe d'une devise simple mais puissante : personne ne doit être laissé pour compte.

Nous sommes donc particulièrement heureux de vous accueillir si nombreux aujourd'hui, que vous représentiez le secteur financier ou les organisations sociales et la société civile au sens large. Nous partageons, tous et toutes ici, une même ambition : faire de l'accessibilité une réalité quotidienne.

L'accessibilité n'est pas un luxe. Ce n'est pas un bonus. Pour nous, chez Febelfin, c'est une valeur fondamentale absolue. Nous voulons continuer à construire un secteur financier accessible à tous, quels que soient le contexte, les revenus ou les compétences numériques de nos clients.

Ne laisser personne de côté. Être accessible. Cela semble simple. Mais comment faire de l'inclusion un concept directeur, un principe décisif, et pas juste un mot à la mode ? Comment faire en sorte que l'innovation soit une porte grande ouverte et non un mur auquel se heurtent les plus vulnérables ?

Ce sont là des questions auxquelles Febelfin s’attelle, en tant que représentante du secteur financier. Aujourd'hui en particulier - bien sûr -, mais surtout tous les autres jours de l’année.

C’est ainsi que, ces dernières années, nous avons déjà pris bon nombre de mesures:

 
  • Avec DigitAll, nous avons lancé avec des entreprises, des institutions sociales et les autorités une alliance qui s'engage en faveur de l'inclusion numérique. DigitAll vise non seulement à sensibiliser, mais aussi à offrir des outils concrets.
  • Depuis ce printemps existe le site web banqueaccessible.be. Une plateforme qui déborde d'informations et de conseils sur l’accessibilité aux services bancaires.
  • De sa propre initiative, le secteur financier a également étendu le service bancaire universel afin que personne ne soit exclu des services bancaires. Ce service vaut donc aussi pour les personnes qui n'ont pas accès à la banque numérique et pour qui il est littéralement une planche de salut. Et puis j'oublie toute une série de projets, comme le Digicoach, notre plateforme d'apprentissage en ligne pour former les formateurs, grâce à laquelle nous donnons aux personnes sur le terrain les moyens de mieux aider les clients moins à l’aise sur le plan numérique
 

DigitAll, la formation en ligne « Digicoach », le site web « banqueaccessible.be » : ce sont des étapes positives, de bonnes initiatives, dont vous entendrez parler davantage aujourd’hui.

Mais nous ne nous sommes pas réunis ici pour nous lancer des fleurs. Au contraire, nous sommes ici parce que le travail n’est jamais terminé. Nous nous trouvons à un moment charnière. En effet, nous vivons à une époque où tout change à une vitesse fulgurante, que ce soit sur le plan économique, technologique ou social. La technologie évolue plus rapidement que les gens. Les systèmes financiers deviennent eux aussi plus complexes, pas plus simples. Et le fossé entre ceux  qui arrivent à suivre les évolutions et ceux qui décrochent ou n’ont jamais eu les compétences numériques de base se creuse.

Et cela nous oblige, toutes et tous, à réagir plus rapidement. Pour les personnes qui arrivent à suivre, cela ressemble à un train à grande vitesse qui se dirige vers un avenir meilleur, offrant des possibilités inédites. Mais pour les personnes qui restent « en gare » , c'est véritablement un ouragan qui engloutit tout sur son passage.

En tant que secteur financier, nous devons en être conscients. Chaque innovation qui représente un grand pas en avant pour certains peut constituer un nouvel obstacle pour d'autres. Prenons l’exemple d’une agence qui ferme. D’un formulaire qui est disponible uniquement en ligne. Ou encore d’un chatbot qui ne comprend pas la question d'un client vulnérable. Pour les personnes moins à l'aise avec le numérique ou moins compétentes financièrement, ce ne sont pas là de petits changements. Pour elles, cela signifie souvent un recul plutôt qu'un progrès.

Il est important qu’en tant que secteur financier, nous reconnaissions cette réalité. Nous ne devons pas seulement porter notre regard vers la prochaine grande innovation. Nous devons aussi continuer à nous tourner vers les personnes qui sont en décrochage numérique. Comme je l'ai dit : l'accessibilité n'est pas secondaire. C'est une valeur fondamentale.

Cela ne signifie pas non plus que nous devons revenir en arrière ou freiner nos innovations. Au contraire. Pour que tout le monde puisse suivre, nous avons besoin de plus d'innovation, pas de moins. Nous devons placer la barre plus haut et déployer une approche qui inclut plus de personnes. Plus d'innovation sociale. Plus d'innovation inclusive. Une approche qui ne se contente pas de parler d'accès, mais aussi de collaboration et de résolution des problèmes de manière à renforcer les groupes vulnérables

 

Alors, c’est quoi, l'accessibilité, en fait ?

 

Tout part de notre réponse à la question : que signifie réellement l'accessibilité ?

  • L'accessibilité est plus qu'un accès. Il ne s'agit pas seulement de mettre des services à disposition. Il s'agit de comprendre, de croire et de sentir que l’on est le bienvenu. Il s'agit d'un secteur financier qui place les gens au centre de ses préoccupations. Qui parle un langage compréhensible. Qui fait preuve d'empathie et établit des relations d’implication afin que tous et toutes, y compris les gens issus des groupes les plus vulnérables, se sentent écoutés et soutenus.
  • Qui fait de l'accessibilité plus qu'une transaction. C’est en réalité d’une relation qu’il s’agit. C'est la promesse que nous sommes là, en tant que banques, en tant que secteur financier, lorsque les gens ont besoin de nous. C'est la promesse que nous trouverons une solution, quelle que soit la gravité du problème.
  • L'accessibilité, c'est aussi l'action. Il ne suffit pas de parler d'inclusion. Il faut inclure ! Nous devons identifier et supprimer les obstacles. Et oui, cela demande du temps, de l'énergie et des ressources. Mais il y va de notre responsabilité.
  • L'accessibilité est une affaire de collaboration. Personne ne peut assurer l'accessibilité seul. L'accessibilité nécessite une coopération. Entre les entreprises, les pouvoirs publics, l'enseignement et la société civile. L'accessibilité est véritablement une responsabilité partagée. Pour que les solutions soient largement soutenues et qu'ensemble nous nous appliquions à inclure tout le monde.
 

Objectif de cette journée d'inspiration

 

Collaboration et action. C'est précisément l'objectif de cette journée d'inspiration : unir nos forces, partager nos idées et réfléchir ensemble à la manière de réaliser l'inclusion et d'éliminer les obstacles.

« None of us is as smart as all of us.  » (Ken Blanchard). Que ce soit notre credo, et pas seulement aujourd'hui. C'est la seule voie à suivre. Ou – pour le dire en termes financiers – avec les mots de Benjamin Franklin : « An investment in knowledge pays the best interest. » Et ce rendement sera encore bien plus grand lorsque nous mettrons en commun ces idées et ces connaissances aujourd'hui.

 

Un programme inspirant

 

C'est avec cette philosophie que nous avons essayé de composer pour aujourd’hui un programme riche et varié, avec des intervenants et intervenantes venus de Belgique, mais aussi de l'étranger. Je tiens à remercier ceux- et celles-ci de leur présence et de leur volonté de partager leurs idées aujourd'hui.

Mais nous ne comptons pas seulement sur eux. Nous comptons aussi sur VOUS. Chaque session prévoit du temps pour les questions et réponses, pour le dialogue. Je vous invite donc à participer de manière active, à partager vos idées, votre feedback et vos réflexions afin que nous nous inspirions mutuellement aujourd'hui pour lever les obstacles et construire un secteur financier qui soit au service de tout le monde.

Je vous remercie de votre attention. Et il ne me reste plus qu’à vous souhaiter une journée inspirante !