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Phishing et fraude en ligne en Belgique : les principaux chiffres de 2024 

 

Une enquête menée par Febelfin en collaboration avec le bureau d'études Indiville indique qu'en 2024, les cybercriminels ont continué d’envoyer massivement des messages de phishing.  

 La fraude en ligne ne cesse d'évoluer et des techniques de plus en plus sophistiquées sont utilisées pour piéger les gens, et surtout les jeunes, qui semblent particulièrement vulnérables. Il est donc essentiel d’œuvrer en permanence à la sensibilisation du public.  

 Que sait aujourd'hui la population belge de la fraude en ligne ? Quels sont les principaux pièges et quelles sont les formes de fraude les plus courantes ? Que pensent les Belges des mesures de sécurité à respecter au moment d’acheter en ligne ? Quelles sont les initiatives prises par le secteur ?

Découvrez tout cela dans ce dossier.  

Les principaux chiffres en bref : 

  • Le butin dérobé dans le cadre du phishing reste important : bien que les banques détectent, bloquent ou récupèrent 75 % des virements frauduleux résultant du phishing, cette forme de fraude reste manifestement lucrative. En 2024, quelque 49 millions d'euros ont ainsi été détournés par ce biais.
  • La connaissance du phishing pourrait être meilleure. Ainsi, savez-vous que 8 % de la population belge n'en a jamais entendu parler ? Chez les jeunes, ce pourcentage est d’ailleurs encore plus inquiétant : 23 % d’entre eux ignorent de quoi il s’agit.
  • De moins en moins de nos concitoyens partagent leurs codes bancaires : ainsi, 9 Belges sur 10 ne partageraient en aucun cas leurs codes, tandis que 2 % le feraient malgré tout sans hésiter. Chez les jeunes, 23 % seraient susceptibles de partager leurs codes bancaires si on le leur demandait par e-mail, SMS ou tout autre moyen numérique, après avoir soigneusement examiné le message et le site web correspondant. Mais 5 % des jeunes partageraient encore leurs codes sans se poser la moindre question. Bien que ce chiffre reste trop élevé, il témoigne néanmoins d'une nette amélioration puisqu’il est passé de 13 % en 2022 à 5 % en 2024.
  • Par ailleurs, de moins en moins de Belges seraient enclins à renvoyer leur carte bancaire : la grande majorité (95 %) n’envisageraient jamais de la retourner. Cependant, là encore, le chiffre est alarmant chez les jeunes puisque 13 % d’entre eux seraient malgré tout tentés de renvoyer leur carte bancaire. Ce pourcentage est identique à celui de 2023.
  • Bonne nouvelle : les Belges sont plus au fait des démarches à entreprendre au cas où ils seraient victimes de phishing : 64 % des victimes savaient d’emblée quelles dispositions prendre ou à quel endroit trouver de l'aide. Et si 6 % ne le savaient pas elles-mêmes, elles ont heureusement pu recevoir des conseils judicieux auprès d'un proche. 
  • D'autres formes de fraude en ligne (telles que la fraude à la demande d'aide, la fraude à l'investissement, l’arnaque au faux support bancaire et informatique, etc.) sont toutefois trop peu connues de la population belge.
  • Trop de personnes, et en particulier les jeunes, se laissent encore avoir à devenir des « mules financières » : 14 % des jeunes seraient prêts à partager leur carte bancaire et leur code PIN contre de l'argent, contre 5 % de l'ensemble de la population. Quant à la connaissance de ce phénomène, près de 4 Belges sur 10 savent de quoi il s’agit, mais ils ne sont que 24 % chez les jeunes. Et 45 % des jeunes n'en ont jamais entendu parler...
  • Heureusement, les mesures de sécurité supplémentaires lors des achats en ligne (comme l'utilisation d'un lecteur de carte, de l’empreinte digitale, etc.) afin de se protéger contre la fraude sont considérées comme allant de soi par de nombreux Belges. Néanmoins, 1 Belge sur 5 considère encore ces mesures comme une contrainte plutôt que comme une protection. Les jeunes, en particulier, les considèrent plus souvent comme un obstacle (30 %).
  • Le secteur financier continue de s'investir dans des initiatives ciblées contre la fraude. Ainsi, un dépliant accessible contenant des informations essentielles pour les victimes de fraude en ligne a été diffusé (en collaboration entre autres avec la police locale et SAAMO) et les banques ont commencé à mettre progressivement en place la vérification du nom IBAN.