Une mule est une personne qui, sciemment ou non, met son compte bancaire et/ou sa carte de banque et son code PIN à la disposition de criminels qui cherchent à blanchir de l'argent. Les futures mules sont souvent approchées via leur entourage, les médias sociaux, d’autres plateformes en ligne ou par e-mail et se voient promettre des gains rapides et faciles.

Cette forme de fraude permet aux criminels de verser sur le compte bancaire de la mule de l'argent sale détourné par le biais d'escroqueries, puis de le retirer ou de le transférer sur d'autres comptes. Les organisations criminelles restent ainsi dans l'ombre, tandis que les conséquences graves retombent sur la mule.

Accepter de jouer la mule a des conséquences pénales majeures. La mule participe au blanchiment d'argent et à la commission d’une fraude. A ce titre, elle s'expose à des amendes élevées ainsi qu’à d'autres sanctions. Elle peut également être contrainte d’indemniser les victimes de l'escroquerie. Il peut y avoir d'autres conséquences encore : par ex. la banque pourrait dans l’avenir lui refuser un prêt ou l’ouverture d’un compte bancaire, la mule risque aussi de se voir dépouiller du contenu de son compte.

D'après les chiffres de l'enquête, 10 % des jeunes Belges pensent que le fait de servir de mule n'est pas punissable et 15 % sont totalement ignorants à ce sujet. Pour l'ensemble de la population belge, ces pourcentages sont respectivement de 4 % et 9 %.

38% de la population sait exactement ce qu'est une mule et 26% en a entendu parler. Chez les 16-30 ans, seul-e 1 jeune sur 4 sait exactement de quoi il s’agit et 30 % en ont déjà entendu parler.

4% de la population belge donnerait sa carte bancaire et son code PIN à une personne qu'elle ne connaît pas. Chez les jeunes, cette proportion s'élève à 11 %. On note donc une légère amélioration par rapport à l'année dernière (17%).

Selon l'enquête, 3% des Belges auraient déjà été sollicité-e-s pour opérer comme mules financières. 39% des personnes sollicitées ont accepté cette proposition. Parmi les 16-30 ans, elles sont même 61% à avoir accepté.

Ce chiffre traduit une amélioration par rapport à 2023 (77%), mais il réaffirme que les jeunes sont une cible très vulnérable pour cette forme de fraude.

Rappelons que l'argent facile et rapide, ça n'existe pas, et que quand la promesse est trop belle, c’est que c’est une arnaque. Il est important que les jeunes gardent en tête qu'ils/elles ne doivent à aucun moment accepter de prêter leur compte bancaire et leur code PIN en échange d'argent, même si cette demande émane d'une personne qu'ils/elles connaissent. Il y a de gros risques de se faire prendre et d’être sanctionné-e quand on joue la mule financière. En informant un maximum de jeunes, nous espérons que les criminels qui recrutent des mules seront autant que possible mis hors d'état de nuire. En effet, sans mules, ils ne peuvent plus récupérer l'argent volé. Mais pour l’instant, les fraudeurs restent encore et toujours hors d’atteinte.

Febelfin se concentre sur une sensibilisation continue et ciblée des jeunes et de leur entourage. Dans ce cadre, nous sommes présent-e-s dans les écoles, les salons de l'enseignement, sur les médias sociaux, etc. avec des informations sur les mules financières et nous organisons régulièrement des ateliers personnalisés. Au cours de ces ateliers interactifs, les jeunes découvrent ce à quoi correspond exactement le phénomène des mules financières et pourquoi il n'est absolument pas futé de prêter son compte bancaire et son code PIN en échange d'argent.

Nous fournissons également différents types de matériel pour sensibiliser les jeunes :

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