21 mai 2021 - 5 min de lecture
Depuis l'éclatement de la crise du corona, les commerçants et les banques ont sensibilisé le public à l'idée de payer autant que possible par voie numérique. Le paiement par carte et par smartphone est un moyen extrêmement sûr et hygiénique de régler ses achats, surtout s'il est effectué sans contact. Les Belges ont adapté en conséquence leur comportement en matière de paiement et semblent conserver cette nouvelle habitude numérique. Le nombre de paiements par carte dans les magasins physiques reste stable et le nombre de retraits aux guichets automatiques a diminué d'un tiers par rapport à avant le début de la crise.
L'évolution la plus marquante concerne la part des paiements par carte sans contact dans le nombre total de paiements par carte. Pour la première fois, la barre symbolique des 50 % a été dépassée : 51 % de tous les paiements par carte effectués le mois dernier ont été réalisés sans contact. Ce chiffre a plus que triplé depuis février 2020 (16 %).
Febelfin se félicite de cette évolution et appelle tous les consommateurs à continuer de payer autant que possible par voie numérique (par carte et par smartphone), car c'est bien la manière la plus hygiénique et la plus sûre de payer.
Le nombre de crédits octroyés aux grandes entreprises reste stable. Au cours des mois de mars et d’avril de cette année, 4.226 nouveaux crédits ont été accordés à des grandes entreprises. Ces chiffres sont en phase avec ceux de l’année précédente : le nombre de ces crédits s’élevait alors, pour mars et avril, à 4.242. Le montant sous-jacent a légèrement progressé : de 4 milliards d'euros en mars et avril 2020, il est passé à 4,6 milliards d'euros à la même période cette année.
Les banques continuent également à accorder des reports de paiement pour les crédits aux entreprises, mais le nombre total de ces reports indique une tendance à la baisse : à la fin du mois de mars, ce nombre était encore de 28.474, contre 17.757 aujourd'hui. L'exposition sous-jacente est tombée de 5,7 milliards d'euros à 3,7 milliards d'euros. Les crédits qui ont bénéficié d'un report de paiemnt on une exposition moyenne de 206.000 euros.
Toutes les entreprises saines et viables qui ont déjà bénéficié d'un moratoire de 9 mois peuvent encore demander un report additionnel de leurs remboursements jusqu'au 30 juin 2021 pour couvrir leurs besoins de liquidité résultant de la crise du coronavirus.
En dépit de la période économique difficile, les banques continuent donc de jouer leur rôle sociétal et d'accorder des crédits tant aux petites qu’aux grandes entreprises.
En collaboration avec la BNB et le secteur financier, les pouvoirs publics ont élaboré les régimes de garantie d’Etat pour les nouveaux crédits. Le deuxième régime de garantie peut être utilisé pour des crédits aux PME d'une durée supérieure à un an et d'un maximum de cinq ans. Le secteur financier est favorable à ces régimes et attire l'attention des entrepreneurs en quête de financement sur ces crédits.
Le premier régime a expiré au début de l'année 2021, le deuxième a été prolongé jusqu’à fin 2021. L'octroi de crédits dans le cadre du deuxième régime n’a entre-temps cessé de croître : à la fin du mois de janvier, 272 millions d'euros de crédits avaient été utilisés sous le deuxième régime de garantie d’Etat. En mai, cette utilisation représentait 429 millions d’euros. Le nombre de crédits octroyés dans le cadre du deuxième régime de garantie d’Etat s’élevait à 4.287, soit 1.000 de plus qu’un mois auparavant. Nous prévoyons au demeurant que ce mouvement à la hausse se poursuivra. Le crédit moyen accordé par demande est de 100.000 euros.
Si les mesures de soutien s’amenuisent et que les entreprises redémarrent ou commencent à voir leur chiffre d'affaires réaugmenter, nous nous attendons en effet à ce que dernières aient une nouvelle fois besoin de crédits supplémentaires nouveaux, lesquels pourront être garantis par ce deuxième régime de garantie d'Etat.
Par ailleurs, les crédits accordés dans le cadre du premier régime de garantie d'Etat arriveront à échéance, et une partie de ceux-ci pourra être refinancée dans le cadre du deuxième régime précité.
La période prévue pour demander un moratoire pour les crédits hypothécaires - selon les conditions de la deuxième Charte - a expiré le 31 mars 2021. Jusque-là, les particuliers qui remplissaient encore les conditions initiales pouvaient toujours demander une prolongation à leur banque. Les chiffres continuent donc de baisser, pour atteindre 3.903 en mai 2021, correspondant à un montant sous-jacent de 492 millions d'euros. Le pic a été atteint en août avec 124.000 reports de paiement pour un montant total de 13,1 milliards d'euros.