28 janvier 2021 - 8 min de lecture
Les banques continuent à s’investir pleinement pour soutenir tous les consommateurs, les entreprises et les indépendants qui sont sous pression financière en raison de la crise du coronavirus. Dans ce cadre, les banques s'engagent à guider toutes les entreprises saines et viables ayant des perspectives d'avenir à travers cette crise.
Les banques continuent de s’investir pleinement pour soutenir tous les consommateurs, les entreprises et les indépendants qui sont sous pression financière en raison de la crise du coronavirus.
Dans une perspective d'avenir et dans le souci de guider le plus grand nombre possible d'entreprises à travers cette crise, nous invitons celles-ci à contacter leur banque à temps, avant même l’expiration des reports de paiement. Les entreprises viables qui connaissent des problèmes de liquidités en raison des mesures contre le coronavirus bénéficieront d'une solution structurelle adaptée à leur situation financière individuelle. Une discussion constructive avec leur banque sur leur situation spécifique peut apporter une solution. Il est important en l’occurrence de ne pas attendre trop longtemps afin d'éviter une éventuelle accumulation de risques. Febelfin s'adresse explicitement aux entreprises pour les encourager à dialoguer avec leur banque. Mieux vaut s’y atteler aujourd'hui plutôt que d’attendre demain.
Il existe plusieurs possibilités pour surmonter cette période difficile. D’autres reports de paiement sur une base bilatérale et dans des cas spécifiques restent possibles, mais la banque peut également "étirer" la durée d'un crédit pour alléger la charge de remboursement périodique ou envisager un prêt subordonné. Un crédit supplémentaire avec ou sans garantie de l'État ou assorti d’une garantie régionale est également possible. Enfin, le renforcement de la solvabilité (via un prêt subordonné ou des fonds propres supplémentaires ou une formule mixte) est également une option.
Ce sont les discussions bilatérales avec la banque qui permettront assurément de dégager la meilleure solution pour sortir une entreprise des difficultés financières qu’elle rencontre. La banque adoptera une attitude constructive afin de guider les entreprises viables à travers la crise. Car une faillite ne profite à personne, et pas davantage à la banque.
Les banques sont en permanence à la recherche d’un bon équilibre : il leur faut, d'une part, tout mettre en œuvre pour assister un maximum d'entreprises et de ménages pendant cette lourde crise et, d'autre part, respecter leur obligation légale d’octroyer des crédits de manière responsable et leur devoir sociétal de veiller à ce que l'argent des épargnants ne soit pas perdu.
Le secteur bancaire est conscient de sa responsabilité sociétale et recherchera toujours une solution responsable dans l'intérêt de toutes les parties. Les banques prennent l’engagement d’accompagner toutes les entreprises saines et viables ayant des perspectives d'avenir à travers cette crise. Elles sont prêtes à apporter leur aide dans la mesure du possible.
Les derniers chiffres de notre coronamonitor soulignent aussi l'importance d'une solution individuelle sur mesure.
Nous constatons que les entreprises et les particuliers font moins usage de la possibilité d'obtenir un report général de paiement. Le 17 janvier 2021, le nombre total de reports de paiement pour les crédits aux entreprises était de 26.161, pour un encours sous-jacent de 5,2 milliards d'euros. En comparaison, en septembre, le nombre total était de 141.000, pour un montant sous-jacent de 24,3 milliards d'euros.
Le nombre de reports de paiement pour les crédits hypothécaires des particuliers est également faible par rapport au début de la crise. Le 17 janvier, on en dénombrait au total 12.467, pour un montant sous-jacent de 1,4 milliard d'euros.
Ce recours plus limité à la possibilité de demander un nouveau moratoire général s'explique par les mesures générales moins sévères par rapport au premier lockdown (la plupart des magasins sont ouverts, le chômage temporaire a diminué, etc.). Il tient aussi au fait que l'Autorité bancaire européenne a prévu la limitation de la durée des moratoires à 9 mois. Or, un certain nombre d'entreprises et de particuliers ont atteint cette limite de report de paiement quasiment automatique de neuf mois qui était possible dans le cadre des Chartes.
Les chiffres de production de nouveaux crédits aux PME et aux grandes entreprises montrent que les banques continuent d'assumer leur rôle sociétal et accordent pleinement des crédits aux entreprises. L’octroi de crédit de décembre a suivi la même évolution que les années précédentes : les banques ont accordé 40.827 nouveaux crédits aux PME et aux indépendants, pour un montant sous-jacent de 2,74 milliards d'euros. Pour les grandes entreprises, le montant total s’est élevé à 2,84 milliards d'euros de nouveaux crédits, soit un total de 3.133.
Nous continuons également à voir les effets de la crise du coronavirus dans la manière dont les consommateurs paient. Le paiement par carte ou par smartphone est un moyen très sûr et hygiénique de régler ses achats, d’autant plus s'il se fait sans contact. Les Belges ont adapté leur comportement de paiement en conséquence et semblent conserver cette nouvelle habitude numérique.
Le graphique ci-dessous semble indiquer que les Belges utilisent encore plus souvent leur carte que les paiements en espèces.
Il n'est pas surprenant que les paiements sans contact restent également importants. Plus de 40 % de tous les paiements par carte sont effectués sans contact.
Febelfin se réjouit de cette évolution et appelle le public à continuer de payer autant que possible par voie numérique. Cela est et reste le mode de paiement le plus responsable durant cette crise que nous connaissons aujourd'hui.
Ces chiffres figurent également dans le coronamonitor.
Febelfin a rédigé des brochures "Parlez-en avec votre banquier avant qu'il ne soit trop tard" pour aider les entreprises et les particuliers à trouver des solutions sur mesure.