9 mai 2019 - 6 min de lecture
L'économie circulaire gagne en importance et ce n'est pas une surprise. S'il est une économie qui possède tous les atouts pour atteindre les objectifs climatiques, c'est bien celle-là. Le secteur financier veut jouer un rôle actif dans cette transformation économique, particulièrement au travers du leasing.
Le leasing est une forme de financement dans le cadre de laquelle l'utilisation est plus importante que la propriété. Les clients ayant opté pour le leasing sont plutôt dans l’utilisation d’un produit ou d’un service, ils n'en deviennent pas propriétaires. Et c’est précisément là l'un des aspects les plus cruciaux de l'économie circulaire et des évolutions économiques respectueuses du climat. Ce sont ces raisons qui ont convaincu le secteur du leasing du fait qu'il pouvait être un partenaire majeur dans le développement de l'économie circulaire.
Le secteur dresse actuellement les grandes lignes de cet engagement, mais compte également sur les pouvoirs publics pour lever un certain nombre d'obstacles. Il songe ainsi surtout à la mise au point de bons systèmes de garantie, à l'introduction d'un droit de superficie sous seing privé opposable aux tiers et à l'extension de l'aide à l'investissement aux produits partagés ou loués ainsi qu’aux équipements de seconde main.
Le fait que les produits issus de l'économie circulaire soient utilisés le plus longtemps possible et ne soient pas jetés après leur cycle de vie, mais réparés, réutilisés, réaffectés ou recyclés, réduit leur impact sur l'environnement et sur la société.
Au travers du leasing - et plus particulièrement du vendor leasing - le secteur financier entend soutenir l'économie circulaire.
La spécificité du vendor leasing réside dans le fait qu'il y a trois parties impliquées : la société de leasing, le client et le fournisseur de l'actif (vendor).
Dans le cas du vendor leasing, un client loue en leasing, directement auprès du vendor, un bien d'investissement mobilier (comme une voiture, un chariot élévateur, une photocopieuse, etc.). Ce vendor propose le leasing en tant qu’élément de son modèle commercial. Souvent, d'autres services sont également liés, comme une assurance ou la maintenance du bien.
Le vendor leasing présente donc deux caractéristiques essentielles qui le rendent très adapté au financement de projets circulaires :
Le secteur du leasing développe actuellement une deal structure : une série de grandes lignes qui déterminent les critères qu'un projet circulaire doit remplir pour être facilement financé via leasing.
Cela devrait encourager les différentes parties concernées par le leasing (société de leasing, client et fournisseur) à opter pour des produits modulaires, réparables et recyclables. Ou des produits qui peuvent recevoir une nouvelle affectation après leur cycle de vie de base.
Une fois les contours de la deal structure bien dessinés, la voie sera ouverte au financement effectif de projets circulaires par le biais du vendor leasing. A terme, le secteur financier souhaite donc réaliser une partie de sa production de leasing dans le domaine circulaire.
Toutefois, pour que le projet puisse être un succès, un certain nombre d'obstacles doivent encore être levés. Le secteur financier en appelle dès lors aux pouvoirs publics afin que le cadre réglementaire soit adapté.
Il existe une série d'exemples où cela serait souhaitable :
Au travers de son engagement et de sa demande adressée aux pouvoirs publics, le secteur financier souhaite faire progresser le financement de l'économie circulaire. Pas seul, mais avec l’ensemble des parties prenantes.