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Febelfin se réjouit qu'après sept mois de négociations, les partis soient parvenus à un accord final et qu’un nouveau Gouvernement soit formé. Les réformes proposées par ce nouveau Gouvernement sont indispensables pour l'avenir de notre pays et le bien-être de ses citoyens.
Nous saluons l'accord de coalition d'une part, mais nous sommes également très préoccupés par certaines des mesures qui affecteront de manière significative le secteur financier et par conséquent l'économie belge, comme l'augmentation annoncée des taxes bancaires. Nous comprenons qu'en période de nécessité budgétaire, tout le monde doit contribuer, et les banques sont également prêtes à payer leur « juste part », comme c'est déjà le cas aujourd'hui. Cependant, certaines mesures de l'accord de coalition vont très loin, sont disproportionnées et contredisent la vision du nouveau Gouvernement qui ne veut pas augmenter davantage la charge fiscale des entreprises. De plus, cela va à l'encontre des objectifs de la nouvelle Commission européenne en matière de compétitivité et d'investissements économiques nécessaires.
En Belgique, les banques paient déjà un montant important pour la garantie des dépôts, jusqu'à 1,8 % de l'épargne couverte, ce qui est beaucoup plus élevé que dans les autres pays européens. Ces contributions sont destinées à protéger les consommateurs. Le nouveau Gouvernement souhaite pérenniser cette recette à partir de 2026 en la transformant en une nouvelle taxe, ce qui se traduirait par une hausse substantielle de la taxe bancaire. Il s'agit d'une taxe supplémentaire sur les dépôts d'épargne et la banque retail traditionnelle, ce qui aura pour effet de réduire la capacité des banques à soutenir l'économie belge et à financer les investissements nécessaires.
Nous devrons également examiner en profondeur les autres propositions de l'accord de coalition, notamment celles concernant la fiscalité de l'épargne et de l'investissement, la lutte contre la fraude, ainsi que les mesures réglementaires et les interdictions de certains frais qui entravent le libre jeu du marché.
Febelfin appelle à une approche équilibrée qui préserve la compétitivité de nos banques belges et permette au secteur financier de continuer à jouer son rôle essentiel dans la société. Un secteur fort, sain et résilient est essentiel pour l'investissement, l'innovation et l'emploi dans notre économie belge. Nous sommes donc impatients d'entamer un dialogue constructif avec le nouveau Ministre des finances et nos autres parties prenantes sur cette question.
En tant que partenaire, le secteur financier tend aujourd'hui la main au nouveau gouvernement pour collaborer à la promotion d'une croissance économique durable et de l'innovation en Belgique. Plus que jamais, les secteurs public et privé doivent s'associer pour assurer un avenir durable. Le secteur financier est prêt à contribuer de manière proactive et transparente aux réformes nécessaires et aux mesures politiques à prendre au cours de cette législature. Nous sommes enclins à mener une concertation ouverte et constructive avec les nouveaux décideurs politiques.