19 février 2025 - 5 min de lecture
Le Retail Credit Committee de Febelfin (RCC), anciennement Union Professionnelle du Crédit (UPC), qui représente 95% du marché du crédit en Belgique, a analysé les chiffres du crédit à la consommation pour l’année 2024. Au total, quelque 598.000 crédits ont été accordés au cours de l’année 2024, pour un montant de 9,6 milliards d’euros, soit une baisse d’un peu plus de 10% du nombre de nouveaux crédits par rapport à l’année précédente. Le nombre de crédits à la consommation accordés pour des rénovations énergiques de logements connaît même une diminution de -44,7% tombant à 31.000 contrats de crédit, après les records de 2022 avec 61.000 contrats de crédit pour les rénovations énergétique.
Des crédits à la consommation à des fins de rénovation énergétique ont été conclus au cours de l'année 2024 pour une valeur totale de 709 millions d’euros, soit une baisse de -25,9 % en valeur par rapport à la même période de l'année précédente. Les prêts hypothécaires pour l'achat et/ou la rénovation d'un logement ne sont pas inclus dans ces chiffres.
La normalisation des prix de l’énergie cumulé à une incertitude sur les incitants fiscaux dans certaines régions en Belgique peut expliquer la perte d’appétit pour la rénovation énergétique des logements de la part des citoyens. Les objectifs européens sont ambitieux pour 2050 et atteindre la neutralité carbone ainsi que le label A ne pourra pas se faire sans enclencher le mouvement de la rénovation.
C’est ce que confirme également Francisco Schram, Président du Retail Credit Committee de Febelfin :
« Les événements climatiques récents, comme l'a souligné le président de la Commission européenne, devraient alarmer les citoyens. Pourtant, nous avons observé que l'intérêt pour la rénovation énergétique a diminué après la crise des prix de l'énergie en 2022. Il est crucial que nous nous engagions dès maintenant dans la rénovation énergétique, non seulement pour atteindre l'ambitieux objectif de la neutralité carbone, mais aussi pour protéger les citoyens des fluctuations des prix de l'énergie. En finançant ces rénovations par des prêts entre autres à la consommation, nous pouvons également protéger et accroître la valeur de leur patrimoine immobilier. »
Il est à noter également que la rénovation générale, hors rénovation écoénergétique, est également à la baisse en 2024. En effet, 41.000 crédits à consommation à but « rénovation » pour un montant de près de 790 millions d’euros ont été réalisés au cours de l’année 2024, soit une baisse de 23 % en nombre, et une baisse de 12,1 % en montant par rapport à la même période de l’année précédente.
En ce qui concerne le marché de l’automobile, nous constatons une augmentation des chiffres tant au niveau des voitures neuves que pour le marché de l’occasion. Au total, 117.000 crédits ont été accordés pour l'achat d'une voiture neuve pour un montant total d’environ 2,7 milliards d’euros. Il s'agit d'une augmentation de 10,2 %, en montant, et une augmentation de 7,8%, en nombre, par rapport à la même période de l'année dernière. Pour les voitures d’occasion, 132.000 crédits ont été accordés pour un montant de 2,2 milliards d’euros sur l’année 2024. Cela représente, en nombre, une augmentation de 3,3 % et une croissance de 5 % en montant.
Le Retail Credit Committee de Febelfin constate qu’au cours du second semestre*, en nombre un peu moins de 8 % soit un peu moins de 4.000 contrats octroyés pour l’achat d’une nouvelle voiture était « écologique** » pour un montant total approchant les 113 millions d'euros. Ce n’est pas encore assez mais cela montre un certain intérêt, de la part des particuliers, pour les véhicules « écologiques ».
Pour les voitures d’occasions, le caractère écologique est moins marqué avec seulement, en nombre, un peu plus de 1 % soit quelques 700 contrats octroyés pour un montant total de plus de 18,8 millions d'euros. Un élément qui peut expliquer cette importante différence est le manque de sensibilisation du politique pour les voitures écologiques.
*Le RCC ne possède les chiffres qu’à partir du mois de juillet 2024.
**Véhicules dont la consommation de CO2/km ne dépasse pas 50 grammes jusqu’en 2026. Après cette date, la norme sera de 0 gramme CO2/km (sous réserve de modification de la législation en matière de taxonomie).